Un défi printanier unique : la chasse à la Grande Oie des neiges

Depuis le 1er mars dernier, et ce, jusqu’au 31 mai prochain, les amateurs de sauvagine pourront retrouver leurs appelants, leurs caches et leurs thermos de café bien chaud, afin de profiter encore une fois des mesures spéciales pour les espèces surabondantes au Québec. Après quelques semaines d’attente, la chasse à l’Oie des neiges est de nouveau permise pour plusieurs districts, dont la zone F (regroupant notamment les environs des villes de Québec, Trois-Rivières et Montréal). 

Les chasseuses et chasseurs peuvent dès maintenant retrouver avec bonheur ces oiseaux majestueux et tenter de les déjouer après une saison de chasse automnale forte en apprentissages.  En effet, la chasse printanière à la Grande Oie des neiges est souvent considérée comme le défi ultime pour tout chasseur. En effet,  les oies, nées à l’été précédent, sont avisées et suspicieuses après une migration automnale de près de 4 000 km parsemée de chasseurs. 

Fait intéressant : l’Oie des neiges est la seule espèce de sauvagine dont la chasse est permise au printemps, au Québec.  

Comment se préparer à la chasse à l'Oie des neiges ? 

Posséder tous les papiers reliés à la règlementation en vigueur

-Certificat du chasseur.
-Permis de chasse au petit gibier.
-Permis fédéral de chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier (17$ en mars 2023).

Note : Ce permis inclus un timbre sur la conservation des habitats fauniques du Canada (CHFC) qui permet de soutenir plus de 1 600 projets de conservation au Canada. Le permis fédéral 2022 de chasse aux oiseaux migrateurs est également valide pour la période spéciale de récolte de conservation du printemps 2023 ! Ainsi, si vous avez chassé la sauvagine à l’automne 2022, votre permis est toujours valide ! 

Se faire conseiller une arme adaptée à ses besoins

Au niveau des armes, les fusils de calibre 12 sont les plus populaires pour la chasse à la sauvagine, dont l’Oie des neiges. Il s’agit d’un calibre puissant tout en ayant un recul modéré permettant de tirer plusieurs projectiles dans une même session de chasse. Un calibre 20 pourrait être également utilisé par une personne de petite stature et moins confortable avec le recul. Toutefois, le gibier devra se situer plus près du tireur puisque ceux-ci sont moins puissants. 

Pour ma part, j’ai opté pour un calibre 12 (étranglement modifié), modèle SX4, du fabricant Winchester après plusieurs comparaisons et conseils. Il s’agit d’un fusil léger, versatile et offert en plusieurs coloris. La rencontre d’un conseiller du département des armes à feu de Latulippe pourrait être une bonne idée, afin de comparer les modèles, et ce, en fonction de vos besoins et de votre budget. En outre, il sera possible d’épauler l’arme, afin d’en évaluer son confort et son positionnement sur l’épaule. 

Si votre budget le permet, favoriser les grenailles en bismuth ou en tungsten
 
Depuis 1997, il est obligatoire partout au Canada d’utiliser de la grenaille non toxique pour chasser les oiseaux migrateurs considérés comme gibier (sauf la bécasse dans certains endroits). Par grenaille non toxique, on entend généralement les grenailles fabriquées à partir d’acier, de bismuth ou de tungstène. Ces matériaux permettent notamment de préserver les habitats et la santé des êtres vivants habitant ceux-ci.  C'est donc fini pour le plomb. Idéalement, si votre budget le permet, favoriser les grenailles en bismuth (environ 24% plus dense que l’acier) ou en tungstène (environ 41% plus dense que l’acier) puisque celles-ci vous donneront une force d’impact supérieure. 

Bien que la section des munitions puisse parfois donner le vertige avec son vaste choix, dirigez votre attention vers les cartouches BB ou de grosseur 2) pour l’Oie des neiges.

Autre élément important, recherchez idéalement des munitions avec la plus haute vélocité possible afin d’augmenter la force de frappe et diminuer l’avance de tir nécessaire. Évidemment, un conseiller du département chasse des magasins Latulippe pourra également vous conseiller en fonction de vos besoins.

Idéalement, allez tester différentes munitions avant la chasse afin de vérifier la trajectoire de dispersion de la grenaille et de trouver la meilleure combinaison pour votre arme et la distance envisagée (ceci peut varier en fonction des fabricants et de l’étranglement du canon de l’arme). 

Avoir des vêtements versatiles pour affronter les changements de température

Comme la chasse printanière peut se dérouler dans des températures TRÈS changeantes, il est recommandé d’avoir avec soi des vêtements versatiles permettant de rapidement s’adapter. Des sous-vêtements respirants et chauds (selon les prévisions) sont essentiels. Pour les couches supérieures, on optera pour des tissus principalement imperméables avec de bonnes bottes isolées et résistantes à l’eau. Des couches médianes (plus ou moins chaudes) devraient être également à portée de main en tout temps. Finalement, n’oubliez pas de l’eau, quelques grignotines et un bon thermos de café ou de thé pour réchauffer ces tôt matins pluvieux ! 

Bonne chasse printanière !